Yannick Gourvil est architecte-urbaniste.
Architecte diplômé par le gouvernement (Ensa de Bretagne), titulaire d’un post-master international Recherches en architecture avec un travail sur les résiliences urbaines (Gerphau, Ensa Paris-La Villette) ; et diplômé de SPEAP, le programme d’expérimentation en art et politique de Bruno Latour (Sciences Po Paris) qui lui a permis de renforcer ses méthodes de recherches prospectives et expérimentales à la croisée de l’urbanisme, de l’écologie, des arts et de la politique. Yannick Gourvil est actuellement doctorant en architecture, urbanisme et environnement avec comme sujet : Hériter de la ville anthropocène, habiter l’incertitude des risques naturels (Gerphau, Ecole doctorale de l’Abbé Grégoire, Cnam).
Son parcours d’architecte se déploie selon trois pratiques professionnelles interdépendantes : d’abord la maîtrise d’oeuvre dans son agence parisienne BMC2 Architectes (équipements publics et réhabilitations de grands ensemble du 20è siècle) ; une activité d’enseignant en théorie et pratique de la conception architecturale et urbaine à l’Ensa Paris-la Villette (sur les devenirs des infrastructures face au réchauffement climatique et l’urbanité des risques naturels) ; et un travail de recherche expérimentale en prospectives urbaines sous le nom ET ALORS (Paris + 2°C, Villes estuaires + 1m, Rennes + 6°C, Sol !). Il est depuis peu architecte conseil de l’Etat.
Chemin faisant, Yannick Gourvil précise ses travaux sur la question de la représentation des troubles écologiques sur la ville. Il s’intéresse aux stratégies de métamorphose des urbanités déstabilisées par l’intensification des manifestations dites « naturelles » comme les inondations, les canicules, les sécheresses ou les pollutions. Cette approche mise à l’épreuve pour le concours d’idées AMITER « mieux aménager les territoires en mutation exposés à des risques naturels » sur le site Coeur Côte Fleurie est décernée lauréate avec le projet Habiter le lit majeur de la Touques, stratégies de déplis et de replis face aux risques multiples d’inondations. Cette démarche reçoit également parmi les lauréats le Grand Prix National AMITER par le Ministère de la Transition Écologique.