Intervenant·e·s de cette 7e édition

Sophie Ricard est architecte diplômée de l’Ecole Nationale D’architecture de Versailles en 2009, elle s’est rapidement rapprochée des agences engagées dans l’Acte de Construire comme terrain d’action politique, social et culturel, pour une architecture et un urbanisme contextuel au service de la disparité des territoires.

Auprès de Patrick Bouchain et de son agence, elle a développé une nouvelle pratique de son métier, celle de la permanence architecturale, ancrée sur le terrain, au plus proche des attentes et des besoins d’un territoire et de ses habitants afin de fédérer tous les acteurs concernés par la commande. Répondre au plus justes des besoins en devenant habitante et en œuvrant à révéler et rassembler les forces vives du territoire pour faire du projet urbain, rural ou paysager, une véritable culture commune dans le but de faire société.
Après trois années d’immersion dans une petite cité de promotion familiale destinée à la démolition à Boulogne sur Mer et à la suite de sa rénovation par la participation active de ses habitants avec le Bailleur social habitat du Littoral, elle a ensuite activé le projet d’Université Foraine à Rennes telle une “étude de faisabilité en actes”, qui a permis de créer la commande du projet de l’Hôtel Pasteur, tiers-lieu d’un nouveau genre en ouvrant au public cette ancienne faculté des sciences dans une programmation ouverte.. Elle a travaillé sur la réversibilité d’un patrimoine vacant à partir des besoins et envies issus de la société civile et des institutions locales en mettant le bâtiment à l’épreuve des usages afin d’inventer un projet non-programmé à l’avance par l’appropriation et l’expérimentation sur le temps long capable de répondre à l’innovation sociale et sociétale.


Elle a travaillé dans ce cadre pour la société publique d’aménagement de Rennes en tant qu’AMO/AMU.
Elle a ensuite expérimenté la permanence au service d’une nouvelle forme d’urbanisme dans le cadre du trés circonscrit dispositif de politiques publiques de l’ANRU II sur Saint-Brieuc comme cheffe de projet au sein de la collectivité. « Ce dispositif doit pouvoir être mis en face des réalités contextuelles de terrain pour un urbanisme

Résiliant, social et culturel ancré dans le temps long ». Entre actions concrètes: maitrise d’œuvre, assistance à la maitrise d’ouvrage et d’usage, et, recherches autour des expérimentations architecturales et urbaines sur le territoire national pour une nouvelle fabrique de la ville, elle co-dirige aujourd’hui le dispositif de La Preuve Par 7, porté par Notre Atelier Commun et, soutenu par le Ministère de la Transition Ecologique et la Cohésion des Territoires, le ministère de la Culture,  la Fondation de France et l’ANCT, afin de promouvoir le droit à l’expérimentation en architecture, urbanisme et paysage dans la commande publique sur différents territoires. Ce dispositif permet d’accompagner la mise en œuvre d’un urbanisme vivrier, du lien et du soin, de manière territorialisé à partir des ressources matérielles et immatérielles existantes en permettant la mise en place d’outils comme la permanence architecturale et la programmation ouverte autour du trio d’acteurs, l’Elu, l’opérateur et la société civile. Elle est également co-fondatrice du Centre de ressources « L’Ecole du Terrain », plateforme chargée de transmettre et d’essaimer ces nouvelles pratiques par les récits d’acteurs et les documentations d’outils juridiques et techniques pour que d’autres puissent s’en emparer et progressivement retrouver de l’agilité dans la commande publique de manière territorialisée.

Sophie Ricard

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Léa Mosconi est architecte HMONP, maîtresse de conférences à l’ENSA Nantes et chercheuse au laboratoire AAU-UMR1563 CNRS/MCC.

Dans ces trois activités, elle tente de questionner ce que font les changements climatiques à la manière dont on appréhende, habite et conçoit l’architecture. Elle a fondé l’Atelier Bony-Mosconi avec Henri Bony en 2015 au sein duquel elle développe des projets de transformation de l’existant (habitation, équipement, église…) et un travail de commissariat d’exposition, dont Villes potentielles à la Maison de l’architecture IDF (2015), Dessiner le monstre moderne au FRAC Centre Val de Loire (2017), Paris Animal au Pavillon de l’Arsenal (2023).
Elle a soutenu en 2018 une thèse intitulée « Emergence du récit écologiste dans le milieu de l’architecture. 1989-2015 : de la réglementation à la thèse de l’anthropocène ».
Depuis 2021, elle est présidente de la Maison de l’architecture en Ile-de-France.

©Christophe Dimitri Reveil

Léa Mosconi

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Joëlle Zask, membre de l’IUF, enseigne au département de philosophie d’Aix- Marseille université.

Dans ces derniers travaux, elle établit des relations étroites entre l’écologie et l’autogouvernement démocratique. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont La Démocratie aux champs (La Découverte, 2016) et, aux Editions Premier Parallèle, Quand la forêt brûle (2019), Zoocities : des animaux sauvages dans la ville (2020),  Ecologie et démocratie (2022). Son dernier ouvrage s’intitule Se tenir quelque part sur la terre-Comment parler des lieux qu’on aime.

©Gilles Gerbaud

Joëlle Zask

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Philippe Rahm est un architecte suisse diplômé de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en 1993, docteur en architecture de l’Université de Paris-Saclay en 2019, dont l’agence «Philippe Rahm architectes» est établie depuis 2008 à Paris.

Son travail qui étend le champ de l’architecture entre le physiologique et le météorologique, a acquis une audience internationale dans le contexte du développement durable. Il a réalisé le Parc Central de Taichung à Taiwan, inauguré en 2020 (avec Mosbach paysagistes) et il est lauréat en 2019 du concours pour le nouveau quartier de Farini à Milan (avec OMA).
Il est l’auteur du livre « Histoire naturelle de l’architecture » paru en 2020. Il a enseigné dans les universités de Harvard, Princeton ou Columbia.

Philippe Rahm inside the Meteorological Garden ©Philippe Rahm architectes

Philippe Rahm

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Loïc Parmentier est architecte et urbaniste, en 2014 il fonde l’Atelier de Montrottier dans la commune de son enfance. Il est aussi enseignant à l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand (ENSACF)

©Atelier de Montrottier

Loïc Parmentier

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Michel Lussault est géographe, professeur à l’université de Lyon (École Normale Supérieure de Lyon), membre du laboratoire de recherche Environnement, villes, sociétés (UMR 5600 CNRS/Université de Lyon) et du Labex IMU (Laboratoire d’excellence Intelligence des mondes urbains) de l’Université de Lyon.

Dans son travail, il analyse les modalités de l’habitation humaine des espaces terrestres, à toutes les échelles et en se fondant sur l’idée que l’urbain mondialisé anthropocène constitue le nouvel habitat de référence pour chacun et pour tous.
Afin de pouvoir amplifier de telles recherches qui exigent une véritable interdisciplinarité, il a créé et dirigé de 2017 à 2023 un programme expérimental de recherche et de formation l’Ecole urbaine de Lyon, avec l’objectif d’accompagner les mutations sociales, écologiques et économiques que connaissent déjà et connaîtront de plus en plus les sociétés et les territoires à l’échelle planétaire.
Il est l’auteur depuis 1990 de plus de 110 articles scientifiques et de nombreux ouvrages. Il est également très impliqué dans des activités de mise en débat public des savoirs.

©G. Garitan

Michel Lussault

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Olivier Philippe est l’un des trois fondateurs de l’Agence Ter, créée en 1986 avec Henri Bava et Michel Hössler.

Paysagiste urbaniste, il dirige l’Agence Ter depuis 38 ans dans une démarche de collectif axée sur l’urbanisme des milieux vivant. TER réuni l’idée du partage à « trois » (Ter en latin) ; du travail à partir du matériau-substrat « terre » ; et du socle commun à toute l’humanité, la « Terre » impliquant un engagement pour la planète.
Olivier Philippe, a conduit, en France et à l’international de vastes projets urbains et réalisé des espaces publics et grands parcs majeurs de l’Agence Ter.
Olivier a reçu avec ses associés, le Grand Prix National du Paysage en 2007 pour le parc des Cormailles à Ivry et le Grand Prix National de l’Urbanisme en 2018.

©Agence ter

Olivier Philippe

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Christine Leconte est architecte-urbaniste, présidente du Conseil national de l’ordre des architectes depuis juin 2021.

Elle est également enseignante à l’ENSA-Versailles, son engagement est écologique, social et culturel. Elle prône le droit à l’architecture pour tous, et pousse le développement des solutions pionnières qui existent en urbanisme et en architecture pour s’adapter et atténuer les effets du changement climatique. Elle est membre du commissariat collégial de programmation de la Biennale.

©Amélie Marzouk

Christine Leconte

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